À sa naissance, le bébé est génétiquement programmé pour apprendre. Il possède des multiples capacités qui sont encore immatures. À partir de ces bases, il peut apprendre en expérimentant avec son environnement.
La plasticité cérébrale est la capacité du cerveau à remodeler les connexions neuronales selon les interactions avec son environnement. Les nouvelles expériences sont à l’origine de l’apparition de nouveaux réseaux neuronaux : manifestes des nouveaux apprentissages.
Si un circuit neuronal n’est pas stimulé, il disparaîtra et l’enfant perdra une de ses potentialités. Ce mécanisme lui permet de réaliser le tri entre les capacités utiles et accessoires. En effet, ce n’est pas la quantité de connexions qui importe, mais leur pertinence et leur efficience.
« Dès sa conception, le cerveau du bébé est génétiquement déterminé et programmé pour interagir, comprendre et apprendre. »
Les « compétences précoces » du nourrisson sont les capacités, donc il dispose à sa naissance, sans apprentissage en amont. Toutefois, elles sont immatures et pour devenir concrètes, elles requièrent que le bébé échange avec ses semblables, qu’il entretienne des relations de qualité avec ses proches et qu’il interagisse avec son environnement.
On parle d’un processus d’acquisition. La plasticité cérébrale permet la réorganisation et le renforcement des réseaux neuronaux préexistants. On distingue l’acquisition de l’apprentissage. L’acquisition traite des aptitudes présentes dès la naissance tandis que l’apprentissage comprend des aptitudes qui ne sont pas initialement programmées dans le cerveau.
De fait, le cerveau humain a très peu évolué depuis la préhistoire. Or, si un enfant à la préhistoire était incapable de lire alors qu’aujourd’hui presque tous les enfants de 7 ans en sont capables, c’est le fruit de notre environnement, notre culture et des savoirs transmis de génération en génération.
Le cerveau n’a pas eu le temps de s’adapter à ces savoirs récents (lecture, calcul, …) qui nécessitent par conséquent un apprentissage spécial. Ils ne font pas partie de notre patrimoine génétique : l’apprentissage génère de nouvelles connexions neuronales.
L’intelligence se construit selon des facteurs variés : génétiques, environnementaux, personnels, coordination cognitive…
L’inné et l’acquis sont en interaction réciproque constante. Les opposer n’a pas de sens dans la mesure où les deux co-évoluent perpétuellement selon les interactions avec l’environnement tout au long de notre vie.
Par conséquent, l’éducation et l’environnement familial que nous offrons à nos enfants sont des éléments cruciaux pour leur permettre de développer ses capacités d’une manière optimale.
« Les interactions constantes entre organisation cérébrale préexistante et environnement vont permettre ces évolutions majeures dans les premières années, et à un moindre degré, tout au long de la vie. »
En outre, certaines périodes sont plus propices que d’autres pour intégrer certaines capacités ; on les nomme « les périodes sensibles » dans l’éducation Montessori.
Notre rôle de parent est donc de repérer ces phases, et d’offrir un environnement adapté et de qualité à l’enfant pour lui permettre d’apprendre le plus efficacement possible.
« Une éducation adéquate favorise l’éclosion de ces potentialités, les amplifie, améliorant leur efficacité et autorisant des apprentissages de haut niveau et de qualité. »